Les rencontres nationales des agences d'urbanisme

De l’espace public au sens de l’agora politique à celui d’espaces publics au sens des lieux publics, cette polysémie reflète d’une certaine façon l’évolution des modes de vies et sociétés à travers le temps. L’espace public est un espace d’apparence, un espace incarné, un lieu de mise en visibilité. Il se révèle dans la parole et dans l’action. Les espaces publics sont des lieux accessibles aux publics, arpentés par les habitants. Ils se matérialisent à travers des nuances de formes et cultures urbaines ; les rues, les places, les chemins, les avenues, les squares, les jardins, les berges, etc. Ces dimensions spatiales croisent des dimensions temporelles, renvoyant à la disponibilité, aux publics et aux usages.

La qualification d’espace(s) public(s) émerge et se diffuse dans les années 60/70 lorsque la ville s’adapte à l’avènement de la voiture. A la même période, le mouvement artistique désigné aujourd’hui par le vocable « arts de la rue » connaît un bouillonnement avec la sortie des cadres conventionnels pour mettre en scène la ville et le paysage dans une conjugaison entre recherche esthétique et préoccupation de l’évolution du monde contemporain.

Les transitions – issues d’un contexte sociétal et environnemental marqué – auxquelles nous devons faire face aujourd’hui révèlent de nouveaux rapports et attentes vis-à-vis de(s) espace(s) public(s) : crise sanitaire, perte de biodiversité, changement climatique, mouvements sociaux, enjeux sécuritaires, désimperméabilisation / renaturation, etc.

C’est toute cette diversité des enjeux et la recherche de communs qui ont été explorés durant la 45^e rencontre nationale des agences d’urbanisme dans l’audomarois.